BRAKIUM EMENDO*
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Calmer la tempête • Wilfried.

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Sweelyn A. Crawlbery

Sweelyn A. Crawlbery

PARCHEMINS : 168
DATE D'INSCRIPTION : 16/12/2009
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Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeMar 22 Déc - 21:35


Grande salle ; heure du petit déjeuner.

Lorsqu'elle entra dans la salle commune, Sweelyn était un peu ailleurs, perdue dans ses pensées. Tellement à l'ouest qu'elle ne vit se rendit même pas compte qu'un serdaigle de seconde année s'excusait auprès d'elle pour l'avoir bousculé. Elle ne comprit pas un traite mot de ce qu'il lui disait et finit par se diriger vers la table de sa maison après lui avoir fait un signe d'indifférence - ce petit geste de la main qui voulait dire "laisse tomber, c'est pas grave'.

Une fois à la table, elle enjamba le banc et s'assit face à une assiette encore vide, à l'écart des autres élèves. Ça n'allait pas vraiment fort, en ce moment. Encore ce foutu cauchemar qui l'avait réveillé. Et après, impossible de se rendormir. Elle était à cran, complètement à cran et se rapprochait chaque jour un peu plus de l'implosion, ou peut-être même de l'explosion. Ce n'était pas bon signe, vraiment pas bon signe.
Elle ramena ses cheveux en arrière, se disant qu'elle ne devait avoir très bonne mine et se servit un jus d'agrume, histoire de lui réveiller les papilles. Elle commençait mal la journée, comme si elle s'était levée du pied gauche. Et d'ailleurs, c'était peut-être le cas. Après tout, on ne fait jamais vraiment attention au premier pied qui touche le sol, en sortant du lit. Elle observa un moment son jus de fruit, essayant d'apercevoir son visage sur les parois du verre pour se donner une idée de la tête qu'elle avait. Elle discerna vaguement de légères cernes sous ses yeux et se dit que finalement, elle ne voulait pas savoir. Elle but donc d'une traite le jus d'agrume qui lui piqua le palet. Est-ce que ça l'avait calmer ? Absolument pas. Elle reposa donc le verre sur la table. Ce dernier claqua violemment sur le bois et une jeune Gryffondor qui se trouvait non loin d'elle sursauta de surprise.

― Navrée, lança Sweelyn d'un ton un peu brusque.
La gamine ne sembla d'ailleurs pas convaincue de la sincérité des propos et attrapa son bol pour aller s'installer un peu plus loin. Sweel se dit que, parfois, elle était vraiment trop conne et peut-être pas que parfois d'ailleurs. Mais bon, la colère ne voulait pas la quitter, cette colère qui venait d'elle ne savait où. Peut-être des quasi trois nuits blanches qu'elle avait passé.
Elle se servit un second verre de jus d'agrumes avant de reporter son attention sur le flot de élèves qui arrivait pour "petit-déjeuner". Elle attendait son arrivé ; elle savait qu'au moment même où elle allait apercevoir sa gueule d'ange, ça irait mieux.
― Wil, Wil, Wil, se mit-elle a chuchoté, où es-tu donc, mon beau Wil ?
Elle faisait claquer ses ongles à une vitesse infernale sur le bord du banc ; vraiment agaçant. Mais elle sentait les larmes de rages arrivaient. S'il ne pointait pas le bout de son nez dans la seconde, à coup sûr, elle allait réellement péter un câble.
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Wilfried Durham

Wilfried Durham

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CREDIT : woody pepper


Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeMer 23 Déc - 19:39

    Au coeur de la bibliothèque silencieuse, le pied de Wilfried frappa de manière rapide et nette le sol poussiéreux du lieu, la bibliothécaire ne semblait pas être une grande fan du nettoyage et semblait, non je me corrige elle portait bien plus d'intérêt à ses livres qu'envers le sol de son endroit. Même l'épaisse couche de poussière qui semblait couvrir certaines pages, certains manuels ne paraissait pas faire naître en elle un sentiment de culpabilité mais encore un sentiment de dégout envers cette mal-entretenue de la bibliothèque, tout ce qui l'emportait était le silence, oui c'était incroyable comme l'endroit était silencieux, seuls la mélodie parfois terne des marches des personnes pénétrant et quittant la bibliothèque et le son exquis que pouvait produire les pages d'un livre se faisaient entendre, c'était cette ambiance même qui devait demeurer et qui avait toujours demeuré dans un pareil endroit, dans la bibliothèque de Poudlard. Mais rapidement, le son que produisait la chaussure de Wilfried contre le sol semblait déranger la bibliothécaire. Elle se dirigea vers la table où s'était installé le jeune gryffondor et le regarda d'un air méprisant, ce qu'il n'acceptait pas vraiment, ses yeux quittaient alors son livre pour se poser sur le visage de la personne.

      « Jeune homme... je crois que vous m'avez très bien comprise.
      ─ Je vous demande pardon ?
      ─ Vous provoquez un bruit insupportable dans ma bibliothèque, je vous demanderez de cesser cela ou alors je vous conseille vivement de sortir d'ici.
      ─ La bibliothèque est vide et... je crois que je vais me retirer. »


    Rangeant le livre qu'il avait en sa possession, Wilfried partit en un coup de vent en y glissant d'un ton tout à fait aimable:

      « Au revoir, et je vous souhaite une bien belle journée. »


    Il s'écarta alors du lieu en ayant pour prochaine visée, la grande salle, son ventre avait produit quelques bruits étranges alors que ses yeux voyageaient au gré des pages de son livre et il avait bien envie de manger un petit quelque chose. De plus, malgré qu'il s'agissait là d'une heure plutôt avancée Wilfried était persuadé de voir quelques visages inconnues, après ses huit années et bientôt neuf au sein de l'école il commençait à bien percevoir les milliers visages qui arrivaient chaque année même s'il n'était pas toujours facile de se souvenir de toutes ces petites têtes. En parlant de tête, aujourd'hui celle de Wilfried était plutôt vide, il était calme pour une fois, il s'était réveillé avec un sourire fin à la commissure de ses lèvres fines et des petites étoiles scintillant dans ses yeux. Il était heureux et pour une fois, il n'avait pas eu à faire avec des vieux serpents dans la matinée, ce qui ne pouvait que grandir ce sentiment de bien-être. En arrivant dans la grande salle, Wilfried rencontra trois personnes dont il avait fait la connaissance quelques jours plus tôt, tous de huitième année, dans la maison de Serdaigle. Il discuta avec eux pendant quelques minutes puis, il sentit une attention particulière portée sur lui, il tourna vaguement la tête alors que les trois serdaigles engageaient une conversation puis aperçut Sweelyn, le fixant gravement du regard, elle semblait... capable d'exploser d'un moment soudain. Il salua amicalement ses camarades puis s'excusa qu'il devait se volatiliser. Il se dirigea alors vers Sweelyn qui était seule à la table de leur maison. Il s'installa à ses côtés sans croiser concrètement son regard. Sa main bougeait mais il n'y porta pas vraiment attention, du moins il ne souhaitait pas y porter beaucoup d'attention.

      « Tu n'as pas grand chose dans ton assiette ma chère. Quel dommage... tu n'as pas fait ? il prit quelque chose qui trainait dans les parages et l'enfila dans sa bouche en posant son regard sur la jeune femme Quoi ? C'était à toi ? Je peux te le donner si tu veux. Mais t'es pas obligé de faire une tentative de meurtre par le biais du regard juste parce que je viens de et prendre une de tes gourmandises tu sais. »
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Sweelyn A. Crawlbery

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Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeJeu 24 Déc - 15:53


A l'instant même où Wilfried était entré dans un périmètre de moins de un mètre autour d'elle, la petite bombe s'était au-désamorcée. Et même si elle se savait encore à cran, une grande bouffée d'air frais l'avait submergé. Un peu comme si elle n'avait pas pu respirer jusqu'à ce qu'il arrive et qu'il devenait soudainement sa bouteille d'oxygène. Et le fait de voir dans ses yeux ces petites étincelles qui signifiaient qu'il était heureux l'avait amplement soulagé. Il était si rarement bien que avoir la chance de le voir comme ça ne pouvait que la rendre heureuse. S'il était serein, s'il arrivait à se réveiller et à laisser derrière lui ses tourments, alors elle se disait que tout était beau et magnifique parce qu'il le méritait. Oui, il méritait plus que quiconque d'être heureux.
─ Quoi ? C'était à toi ? Je peux te le donner si tu veux. Mais t'es pas obligé de faire une tentative de meurtre par le biais du regard juste parce que je viens de te prendre une de tes gourmandises, tu sais.
Elle lui tira la langue prenant son attitude de boudeuse, même si elle était bien contente qu'il soit de si bonne humeur. Elle sentait la colère s'évaporer, offrant enfin toute la place à l'angoisse et la détresse. Au mieux, autant que la colère reste.

─ Tu en as mis du temps, où t'étais ?
Quelque part dans les tréfonds de son esprits, une idée horrible et terrifiante germa mais Sweelyn refusa de la transformer en pensées concrètes parce qu'elle était d'une stupidité flagrante. C'était plus fort qu'elle mais lorsqu'il n'était pas à l'heure ou qu'elle n'arrivait pas à le trouver, elle s'inquiétait. Attitude irrationnelle, elle le savait mais incontrôlable. Bien entendu, elle ne lui avait pas dit parce qu'elle ne voulait pas qu'il devienne distant ou qu'il s'enferme.
Sa main cessa subitement de tambouriner sur le banc et Sweelyn s'empara d'un gâteau, genre muffin, qui venait de passer en trombe devant eux, dans une assiette or et rouge. Le dernier gâteau de l'assiette.
─ Tu vois, j'ai trouvé une autre gourmandise, Wilou, lui dit-elle avec un petit sourire en coin. Tu viens donc d'échapper à de longues et terribles souffrances.
Cependant, au lieu de manger le muffin, elle se mit à le dépiauter du bout des doigts. Non loin d'eux, elle entendit quelqu'un râler parce que l'assiette qui venait d'atterrir devant lui était vide. Elle fit alors semblant d'être gênée et se tourna de façon à être face à Wilfried - et dos au mécontent. Elle se mit à mimer celle qui ne comprenait pas ce qui se passer autour d'elle, avec gros yeux à l'appui, paumes en l'air et haussement d'épaules.

Elle détestait faire subir son mal-être à Wilfried. Tout le monde ne la connaissait que sous ses bons jours : farceuse, souriante et pétillante. Certes, parfois, ils avaient droit aux mauvais jours mais mauvais jours qui rimaient plutôt avec gueulante, colère et exaspération. Pourquoi Wilfried devrait-il subir les crises d'angoisses et les déprimes ? Elle était persuadée qu'il devinait déjà pas mal de chose (comme elle-même devinait lorsqu'il n'allait pas bien ou que quelque chose le tourmentait), elle se contentait donc de savoir qu'il savait et qu'il était là pour elle. Il avait bien assez de ses propres tortures psychologiques. Et elle s'en voulait d'être mal lorsqu'il était là parce qu'elle aspirait à le rendre heureux.
Alors elle faisait la conne, c'était sa manière de se battre et de se faire pardonner, par la même occasion.
─ Je suis innocente ! chuchota-t-elle en jetant de faux coups d'œil inquiets derrière elle.
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Wilfried Durham

Wilfried Durham

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Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeDim 10 Jan - 3:03

    Sweelyn était une de ces personnes remarquables qui sont toujours à vos côtés mais qui passent à côté des préjugés. Il n'y a pas grand chose à dire d'un côté, elle est à Gryffondor, Wilfried aussi, ils sont dans la même maison et généralement des élèves de même maison s'entendent plutôt bien ou du moins, vous ne vous ferez certainement pas traiter un jour de faux sang ou je ne sais quel autre insulte des plus puérils par l'un d'entre eux, au sein même de votre salle commune. Cependant, Sweelyn n'était pas son amie seulement parce qu'elle faisait partie de la même maison que lui, elle avait appris à le connaître et à le regarder comme il était, elle l'avait vu, elle l'avait regardé, elle savait regardé en lui et savait discuté avec lui. Oui, dès le premier jour elle avait su et c'est ce que Wilfried aimait chez elle, c'est pour cela qu'il était moins méfiant à ses côtés car il connaissait très bien son personnage, le sien et celui de son amie. Il avait aussi remarqué la manière dont elle le traité, comme un frère. Le jeune Gryffondor n'avait pas encore fait de remarques là-dessus mais se précipitait de lâcher une vanne dès qu'elle apportait un semblant de ce qu'elle ressentait dans ses paroles, n'oublions pas qu'il restait très renfermé sur lui-même et se dire qu'une personne se sentait si bien avec lui, à part Ysolde -mais ne parlons pas d'elle, c'est un cas très différent même si... c'est différent- d'une sécurité même qu'il était devenu le bouclier protecteur indestructible de quelqu'un vers qui il portait de l'attention finalement. C'était incroyable, flippant pour lui certes mais cela restait incroyable.

      « Tu en as mis du temps, où t'étais ?
      ─ J'étais... son regard qui flottait s'immobilisa brutalement sur Sweelyn mais de quoi on se mêle mademoiselle je pète un plomb ? »

    Sa question avait attiré son attention mais il ne s'y prêta que quelques secondes, il était bien trop d'humeur joyeuse pour parler ou bien débattre sur son intimité, sa vie personnelle, sur ce qu'il faisait de son temps libre. Surtout qu'il n'avait pas envie de discuter de l'incident de ce matin à la bibliothèque, ce n'était rien mais... toute sa scolarité il avait essayé de se faire discret, il en voulait pas qu'on le remarque, il ne voulait pas subir les nombreuses insultes vertes et porter à nouveau l'attention sur lui avec ses pulsions agressives, un rien le mettait hors de lui et il était plutôt connu comme le sauvage tapant tout le monde, vous savez le lion qui ouvre la gueule à toutes les occasions. Déjà que l'infirmière se mettait à le sermonner.
    Alors qu'une assiette passait, Sweelyn se pressa et vola le dernier gâteau. Mais Wilfried voyait bien qu'il se tramait quelque chose et ferait tout pour la sortir de ce tourbillon de misère.

      « Tu viens donc d'échapper à de longues et terribles souffrances.
      ─ Mais qu'est-ce qui t'arrive ? »

    Elle ne répondit pas et puis, tout se passa de manière très rapide. Une personne de leur table se mit à gronder et à râler comme un porc mécontent, Sweelyn elle se tourna vers Wilfried et se mit à mimer le porc en question, c'était amusant mais Wilfried gardait ce sentiment étrange en lui, son amie n'avait pas le moral, il y avait quelque chose et elle ne lui avait rien dit, ignorant le problème. Pourquoi s'obstinait-elle ainsi ? Pourquoi ne pas de suite cracher le morceau ? C'était trop facile, sans doute. Alors tout ceci n'était qu'un jeu ? Non, certainement pas. Wilfried n'appréciait guère ce genre de divertissement.

      « Je suis innocente ! »

    Wilfried se mit à rire un moment puis se calma aussitôt, il observa sans gêne le jeune homme derrière qui avait haussé la voix. Il regarda en leur direction mais n'eut pas de suite fait un rapprochement quelconque, quel imbécile. Mais Wilfried avait décidé lui aussi de jouer, jouer de la situation peut-être pour que Sweelyn lui crache le morceau et cesse de tourner autour du pot, pourquoi lui avait-elle demandé où il avait été avant le repas ? Pourquoi tant d'impatience et tant de rejet à ces avances ? Pourquoi ne pas lui dire ce qui la rendait si inquiète ? Car elle en avait tout l'air. Wilfried se rapprocha alors de Sweelyn en lui murmurant à l'oreille.

      « Tu ne crois pas si bien dire... il quitta alors son oreille et fixa le jeune homme derrière lui d'un regard perçant Que se passe-t-il Sweelyn ? Tu refuses catégoriquement de me parler de quoi que ce soit. Je vais perdre patience et j'ai un appât pour te ramener crois-moi, il est juste derrière toi et il meurt de faim. il soupira alors un sourire en coin borné sur ses lèvres Sweelyn... est-on obligé d'en arriver jusque là ? »

    Machiavélique mon cher Durham. N'est-il pas ?
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Sweelyn A. Crawlbery

Sweelyn A. Crawlbery

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Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeLun 11 Jan - 15:19


Elle l'observa un moment sans répondre. Il n'y avait vraiment que lui pour voir que ça n'allait pas, que lui pour comprendre que quelque clochait, lui seul pour voir qu'il y avait un problème. C'était grisant de savoir que quelqu'un nous connaissait assez pour deviner ce que les autres n'imaginaient même pas. Et que cette même personne soit celle que l'on aimait le plus parmi toutes les autres, c'était un miracle, le plus beau cadeau que la terre pouvait bien faire à quelqu'un. Oui, ça la réconfortait, lui réchauffait le cœur, pensait la blessure. Et, en même temps, il y avait ce paradoxe immense : pourquoi était-ce toujours nos meilleurs qui rencontrait les pires aspects de notre personnalité ? Pourquoi fallait-il que ce soit eux qui doivent supporter nos maux et guérir nos blessures ? Ces mêmes personnes qu'on aimerait rendre heureux pour l'éternité... Wilfried était l'une de ses personnes pour Sweelyn, le seul d'ailleurs.

Elle détourna les yeux, les laissant s'engouffrer et se perdre dans le tumulte de la salle commune, de ses couleurs vives et de ses robes de sorciers mouvantes. Elle sentait la crise de larmes pointait son nez, juste au niveau de la gorge. Elle fit semblant d'observer avec attention la table voisine. Elle ne pouvait pas lui mentir, non pas parce que ça la gênait (elle l'avait déjà fait pour le protéger) mais parce qu'elle savait qu'il ne la croirait pas. Il la connaissait vraiment bien, trop bien. Tout en gardant les yeux fixer sur la table voisine, elle se mit à faire des dessins du bout des doigts :
─ Hum, peut-être n'est-on pas obligé d'en arriver jusque là. Ce serait cruel...
Ça ne servait plus rien à, maintenant, de faire comme si tout allait bien. Il avait deviné et il pouvait se révéler très têtu lorsque ça lui prenait. Et puis, surtout, elle ne voulait pas qu'il se vexe ou quelque chose dans ce genre et qu'il fasse demi-tour. Elle s'était vraiment battue pour qu'il lui fasse confiance, qu'il la prenne au sérieux. Oui, elle avait été jusqu'à lui dire qu'elle avait besoin de lui, ce qui n'était que la stricte vérité. D'ailleurs, certains matins, si elle se levait, ce n'était que dans l'intention de le voir. Rien d'autre n'arrivait à la faire tenir debout que l'idée qu'il soit là, quelque part, prêt ne serait-ce qu'à lui sourire. Elle ne pouvait pas se permettre de jouer celle qui ne fléchit, pas avec lui en tout cas.
Elle finit par baisser les yeux et regarder ses mains posées sur le rebord de la table. Avec de petites gouttelettes tombées malencontreusement sur le bois, elle avait, sans vraiment le faire exprès, dessiner plusieurs W du bout des doigts.
─ T'inquiètes pas. C'est pas grand chose, ça va passer.
Probablement que ça allait passer. C'était des crises d'angoisses chroniques, un peu plus fréquentes ses temps derniers, mais plutôt courtes jusqu'à présent. Alors oui, ça allait passé, mais quand ? Ça, elle n'aurait su le dire. Enfin, elle avait une petite idée de ce qui pouvait les calmer. Déjà, le voir là, assis à côté d'elle, ça l'avait un peu aidé à se ressaisir. Elle avait réussi à ravaler ses larmes, non sans mal mais elle avait l'impression d'être libérée d'un poids énorme. Probablement le poids de toutes ses pensées stupides qui l'empêchaient de dormir et de ses cauchemars qui la réveillaient la nuit. La fatigue et les crises d'angoisses ne font pas bon ménage, apparemment.
─ Je ne veux pas t'embêter avec ça. Elle leva enfin les yeux vers lui. Il allait bien falloir qu'elle lui dise, quand même. Parce que même si elle pensait le protéger (parce que c'était ce qu'elle voulait, le protéger de ses tortures à elle), peut-être ne faisait-elle que l'inquiéter.
─ Pas maintenant ! Parce que tu rayonnes tellement que j'ai peur que tu t'éteignes. Et comme je tuerais quiconque viendrait t'éteindre, je devrais me tuer...
Elle lui sourit, d'un sourire beaucoup plus sincère qu'un peu plus tôt. Oui, elle était restée sur la première impression qu'il lui avait donné en entrant dans son champs de vision : un type serein et heureux prêt à entreprendre une nouvelle journée. Alors, elle voulait à tout prix qu'il le reste ; il y avait droit, bien plus que n'importe qui d'autre. Et même s'il insistait, elle espérait juste que ce soit avec douceur et non avec colère.

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Wilfried Durham

Wilfried Durham

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Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeMar 12 Jan - 23:46

    Tout le monde le savait, en plus d'avoir ses pulsions agressives et ces gestes brutaux envers les élèves qui lui passaient par la tête, en plus de se battre avec ses poings au lieu d'utiliser sa baguette, Wilfried avait un penchant machiavélique, ses années passées à Poudlard lui avaient appris beaucoup de choses, mais d'abord comment se faire une place et se défendre. Seulement lui, sa meilleure défense était l'attaque, du moins en général car autrement, lorsqu'il était légèrement moins irrité par je ne sais quel évènement, il préférait une autre manière de convaincre, de s'amuser et de combattre: son esprit machiavélique. Des idées tordues, il en avait, il aimait cela et trouvait justement que c'était un moyen vraiment subtile de surprendre et abattre ses adversaires. Malheureusement, il n'avait pas eu assez l'occasion de mettre en pratique cette théorie, pour pur amusement parce que honnêtement, il n'avait pas eu besoin d'énormément d'entrainements. Il savait très bien user de son esprit pour cela. Et c'est ce qu'il avait fait pour amadouer son amie afin qu'elle puisse enfin lui cracher le morceau. Qu'est-ce qui n'allait pas ? Il n'appréciait guère la voir dans un tel état pour la simple et bonne raison qu'il savait ce que cela faisait d'avoir mal et de laisser ce mal vous emprisonner, vous emprisonner de vous même. Il n'avait en aucun cas envie d'abandonner sa fidèle amie à son triste sort.

      « Hum, peut-être n'est-on pas obligé d'en arriver jusque là. Ce serait cruel...
      ─ Certes. Néanmoins le sort que tu es en train de m'infliger n'est-il pas tout aussi cruel ? Ne joue pas à ça. Que se passe-t-il ? »


    Son visage se balladait et Wilfried remarquait bien que Sweelyn cherchait à tout prix une réponse, est-ce un mensonge qu'elle cherchait ? Sans doute seulement elle ferait mieux d'y renoncer, le jeune homme était imbattable à ce jeu. Détecter les mensonges, son esprit subtile et observateur l'avait toujours aidé dans ce domaine et il parvenait à détecter la tension chez les autres personnes, c'est pourquoi sa 'meilleure amie' ne pouvait pas lui mentir, il l'aurait de suite remarqué. Et puis son comportement était bien trop transparent, Wilfried remarquait tout, absolument tout. Il regarda ses mians réaliser des dessins, des lettres puis remarqua un liquide descendre de son visage. Il n'aimait pas cela non. Elle ajouta alors aussitôt en se reprenant:

      « T'inquiètes pas. C'est pas grand chose, ça va passer. »


    Elle ne cessa pas un moment avec ses 'non' ou bien 'ne t'inquiètes pas' et ce genre de phrases tout à fait ridicules qui n'ont pour seul et unique but: vous inquiéter davantage. Wilfried se mit à soupire légèrement, perdant peu à peu son sourire, il n'appréciait pas vraiment voir pas du tout qu'elle tourne autour du pot ainsi, pourquoi ne lui disait-elle pas ce qui se passait et un point c'est tout ? Est-ce que une seule fois dans sa vie ici, depuis qu'ils s'étaient rencontrés avait-il trahi sa promesse ? L'avait-il trahie au moins une seule fois ? Les personnes qui appréciaient Wilfried et qui portaient une amitié sincère envers savaient que c'était une personne de confiance, ce n'était pas le genre d'être humain ou plutôt de sorcier à dévoiler tout ce que l'on pouvait lui dire dans la journée, ou bien de le noter dans un journal. Non, il gardait tout pour lui et c'était généralement la cause de ces pétages de plombs assez soudains. Lorsque l'on absorbe un peu trop de problèmes on finit par exploser et malgré cette force qui le suivait il lui arrivait de craquer comme tout le monde. Mais je dois vous dire que ce n'est pas le propos ici. Jamais, ô grand jamais Wilfried ne répèterait, se moquerait ou porterait un jugement négatif et moqueur envers Sweelyn, jamais. Il l'appréciait bien trop et la respectait suffisamment pour ne pas porter de jugements puériles et inutiles à son égare. Elle le connaissait, son histoire, il n'en était tout simplement pas capable, du moins pas envers une si bonne amie telle qu'elle pouvait l'être. Se rendait-elle au moins compte de l'importance qu'elle prenait dans son coeur, ou même au plus profond de son être ? Wilfried n'était pas non plus du genre à montrer tout ce qu'il ressentait toutefois il lui avait suffisamment montré, par des gestes mais aussi de paroles de confiance qu'il l'appréciait plus qu'elle ne pensait, que c'était une amie, une véritable amie et que la simple idée de la perdre lui était difficile. Il avait besoin de la sentir quelque part par là, à l'attendre ou bien à se rendre quelque part pour le retrouver, de son sourire et de ses mots. Pourquoi se bornait-elle ainsi en sachant tout cela ?

      « Pas maintenant ! Parce que tu rayonnes tellement que j'ai peur que tu t'éteignes. Et comme je tuerais quiconque viendrait t'éteindre, je devrais me tuer... » lâchant alors un soupire puis levant les yeux au ciel, Wilfried lui donna une petite tape sur la tête puis se mit à faire quelques gestes avec ses bras, les sourcils froncés. Il n'arrivait pas à en croire ses oreilles. ─ Non mais je rêve, tu te fous de moi là ou quoi ? Qu'est-ce que tu fais ? Depuis quand des idées pareilles te sortent par l'esprit ? Tu crois que ça me fait quoi de te voir dans cet état là ? Suis-je en train de jouir là ? Honnêtement ? C'est pas en restant planté là à tenter par mille chemin de me faire dévié de toi que tu vas réussir à me faire sourire bordel ! Compris ? Alors dis-moi ce qui va pas ou sinon ça va vraiment me foutre en rogne et là je vais devenir complètement... incontrôlable. Sweelyn ! »


    Bon hum, diverses personnes tournèrent le visage en entendant son... discours mais il s'en fichait. Il gardait son regard perçant dans les yeux de son amie, puis il quitta son regard alors qu'un silence demeurait. Il regarda une des fenêtres de la grande salle puis but une gorgée dans son verre. Il se tourna une nouvelle fois vers Sweelyn avec un léger sourire mais des yeux pétillants. Des excuses mélanger à... à quoi ?

      « Je... je ne supporte pas l'idée que tu puisses me cacher quelque chose. On ne se connait pas encore suffisamment ? Tu me connais. Je ne vais pas me mettre à porter de stupides jugements à ton égare alors je ne vois pas pourquoi tu t'inquiètes. » son ton était calme et rassurant, comparé à celui de son ancien discours qui avait été plutôt accusateur. Dans cette dernière phrase, il avait essayé de se faire pardonner tout un gardant du sérieux, ses paroles avaient été sérieuses même si... un peu trop brutes.
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Sweelyn A. Crawlbery

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Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeDim 17 Jan - 13:59


Ce que Sweelyn redoutait tant finit quand même par se produire. Wilfried se mit en colère. Quoi de plus normal, après tout ? Elle la première s'énerverait, deviendrait complètement dingue s'il allait mal et refusait de lui dire pour quelle raison. Elle ne fit même pas attention aux regards se tournant vers eux. A cette minute même, ça n'avait aucune importance à ses yeux. Elle sentait les larmes revenir lui piquer les yeux et sa gorge s'enflamma à nouveau lorsqu'elle tenta de les retenir. Une d'elle, pourtant, s'échappa et coula le long de sa joue pour aller s'écraser sur le bord de la table. Elle pourrait encore faire des W si elle le voulait... Une des phrases qu'il venait de dire lui revint en mémoire et lui réchauffa quelque peu le cœur : Néanmoins le sort que tu es en train de m'infliger n'est-il pas tout aussi cruel ? Elle aurait voulu se frapper. Et même s'il faisait plus ou moins fausse route, elle n'avait pas peur de son jugement, non ce qui l'inquiétait vraiment c'était sa réaction. Elle se tourna vers lui, laissant ses yeux vagabondait sur les traits de son visage sans jamais rencontrer son regard. Elle avait bien trop peur d'y croiser de la tristesse. Oui, elle préférerait mille fois y trouver de la colère mais elle ne s'y aventura pas, pas tout de suite. Même s'il avait repris un ton réconfortant et doux, elle savait qu'il cachait autre chose. Il cachait toujours ses sentiments.

─ Je sais pas comment... Quels mots... Tu sais, c'est pas facile à dire.
C'était déjà difficile à vivre et à assumer alors, à avouer, c'était pire. En particulier lorsqu'il fallait le dire à la personne qui était, en quelque sorte, indirectement source de ces crises. Il n'en était pas la cause (la cause réelle, c'était son frère) mais il était celui qui, par l'importance que Sweelyn lui donnait dans sa propre vie, réveillait parfois la peur irrationnelle qui l'habitait d'être abandonnée. C'était obsessionnel, pathologique. Et c'était aussi le genre de chose que les gens ne pouvait supporter bien longtemps. Elle savait qu'il comprendrait (elle l'espérait, en tout cas) mais elle avait peur qu'en lui expliquant, il referme la minuscule porte qu'il avait laissé ouverte pour elle. Cette porte qui lui offrait une sorte de lien privilégié pour lequel elle avait bien ramé. Une nouvelle larme vint rejoindre la première, sur le bois abîmé.

─ En fait, tu te souviens cette fois là, dans la salle commune, commença-t-elle d'une voix un peu nouée. Il fallait qu'elle lui dise, il le fallait. Pour lui et pour elle aussi. Comme ça, il ne se poserait plus de question, il saurait et... C'était compliqué. Si elle réfléchissait trop avant de le lui dire, elle allait finir par laisser tomber. Ce qu'il ne fallait surtout pas faire. Surtout pas. Une autre larme tomba, sur sa robe cette fois. Quand je t'ai dis que... Que j'avais besoin de toi et que... Si tu me laissais tombé et bien, j'arriverais pas à me relever...
Elle marqua une pause. C'était un peu difficile qu'elle ne l'avait imaginé. Elle n'avait pas penser que raconter cette histoire serait aussi douloureux, surtout que finalement, il ne l'avait pas rejeter, il ne l'avait jamais laissé tomber, d'ailleurs. Ça devrait lui suffire, non ? Pourquoi cette peur persistait-elle, alors ? Parce qu'au fond, d'elle même, quelque part, elle savait, elle était convaincu qu'il serait toujours là pour elle. Alors pourquoi doutait-elle ?
Elle essuya ses joues d'un revers de la manche.
─ Et bien...
Là, elle ne savait plus comment le dire sans paraitre inquiétante, effrayante ou bien, complètement cinglée. Du genre de celle qui ne veut quelqu'un que pour elle. Et ce n'était pas ce qu'elle voulait, non. Enfin, dans le sens où elle ne voulait pas l'enfermer dans une pièce, au milieu de nul part, pour être sûr qu'il ne s'éloignerait jamais d'elle. Ce qu'elle voulait le plus au monde, c'était qu'il existe et qu'il soit heureux. Et puis, la pointe d'égoïsme en elle désirait également qu'il soit parfois là pour elle, pour l'aider. Et qu'il soit également là pour l'apprécier, pour l'aimer telle qu'elle était.
─ Je... Je fais des crises d'angoisses et j'ai peur que tu ne reviennes pas, lança-t-elle d'une traite en le regardant enfin droit dans les yeux.

HJ : J'espère que ça ne vas pas trop t'ennuyer. xD
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Wilfried Durham

Wilfried Durham

PARCHEMINS : 140
DATE D'INSCRIPTION : 18/12/2009
CREDIT : woody pepper


Calmer la tempête • Wilfried. Vide
MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeVen 29 Jan - 16:48

    Wilfried ne comprenait pas, ce n'était pas quelqu'un qui aimait tourner autour du mot, le genre de personne qui hésitait à se lancer dans un discours sans fin. Car oui, même s'il n'était pas le plus grand bavard de l'école ou même du monde entier, c'était tout de même quelqu'un de franc qui osait se lancer dans une tirade pas possible quand il y avait quelque chose qui le contrariait ou autre, croyez-moi. Bon, peut-être que le seul domaine qui le faisait flancher était celui de l'exclamation des sentiments, leur évocation. Il était effrayé à l'idée de dire à quelqu'un qu'il l'aimait, qu'il était attaché. Heureusement ses années au sein de Poudlard et ses amis divers qu'il s'était approprié avaient réussi à être là pour lui et lui rappeler qu'il avait une place dans l'école mais qu'il importait aussi pour d'autres personnes que ses parents, ou même lui-même. Ils avaient réussi à lui redonner un peu plus confiance en lui et il réussissait plus ou moins à montrer certains sentiments comme de la sympathie ou de l'amitié, regardez Sweelyn et Wilfried en ce moment même. Si la situation avait été 'humaine', 'moldue', il ne lui aurait sans doute jamais concrètement parlé, il ne lui aurait jamais montré qu'elle comptait pour lui. Non pas qu'aujourd'hui il lui adressait de multiples déclaration d'amour, n'exgarerons rien, toutefois il était maintenant capable de se montrer et lui montrer qu'elle tenait pour lui, et possédait une place importante dans son fort intérieur. Elle était une de ces personnes qui connaissaient le plus Wilfried au sein de l'école et de toutes les personnes qu'il connaissait, peut-être même la seule après Ysolde... enfin, là n'était pas la question. La voix de Sweelyn alors retentit malgré le ton plutôt colérique qu'avait pris Wilfried quelques instants plus tôt. Elle s'en voulait et ça, le jeune homme s'en rendit vite compte, c'était un grand observateur et, tandis que lui la regardait dans les yeux, elle se contenta d'observer ses traits de visages qui se décontractaient au fur et à mesure -Wilfried ne supportait pas de s'énerver face à ses amis et tentaient toujours de contrôler cette émotion qui lui était quasiment incontrôlable. Alors qu'elle articula ces quelques mots, il prit connaissance d'une nouvelle larme qui coulait lentement sur la joue de son amie pour s'écraser contre le bois de la table de leur maison. Fronçant les sourcils, il était décontenancé à l'idée de voir son amie si triste mais le réconfort qu'apportait Wilfried n'était pas toujours physique, il préférait les mots et les regards qui pour lui, étaient le meilleur réconfort. Toutefois, pour le moment aucun mot ne pouvait être source de réconfort étant donné qu'elle n'avait encore rien fait sortir de son coeur.

    Oui, Wilfried se souvenait parfaitement de ce moment au sein de la salle commune de leur maison. Oui, il se souvenait parfaitement du moment, de l'odeur chaleureuse des flammes de la cheminée qui restait allumée continuellement, il se souvenait que la pièce était pratiquement vide et que Sweelyn ne se sentait pas bien, elle avait été dans un état quasiment semblable à celui-ci quoique, moins effrayant. Elle avait quelque chose sur le coeur qu'elle se devait de dire à son ami. D'ailleurs, au même moment que Sweelyn racontait brièvement ce qu'elle lui avait dit, Wilfried lui se remémorait la manière dont elle lui avait dit ce soir là. Elle s'inquiétait donc à ce propos ? Une de ses nouvelles crises d'angoisse, c'est ce à quoi songeait immédiatement Wilfried. Il ne la connaissait que trop bien, il connaissait son histoire et celle qui la liait avec son frère qui l'avait lâchement abandonnée, oui il savait tout ça car elle avait réussi à lui en parlé malgré que la tâche avait été forte difficile. Bien entendu, le jeune sorcier ne remettait jamais cela sur le tapis, il savait que les mauvais souvenirs avaient une place et ne devaient ressortir que lorsqu'on le leur permettait, et bien entendu Wilfried ne chercherait jamais à éveiller le moindre souvenir désagréable, sauf en cas d'impulsivité, en cas de crise de... colère ? Ou il mentionnerait quelques passages. Malheureusement, mais consciemment il ne le ferait jamais sauf (à oui) sauf s'il en jugerait cela nécessaire, bien entendu il ne le ferait que sur les personnes qu'il connait le mieux...

      « Je... Je fais des crises d'angoisses et j'ai peur que tu ne reviennes pas. »


    Elle lâcha cette phrase d'un trait et, Wilfried pris quelques secondes pour prendre sur soi. Il avait toujours du mal à se contrôler lorsque son ami lui faisait part de ses peurs intérieures, le nombre de fois où il lui avait dit sincèrement -comme toujours finalement- qu'elle pourrait toujours lui faire confiance et qu'il ne la trahirait jamais, comment osait-elle croire qu'il s'en ira, la laissant seule avec ses peurs. Non, jamais. Il ne connaissait que trop bien ce sentiment. Alors maintenant, elle déposa son regard sur celui de son ami. Celui-ci lisait en elle une peur profonde qui réussit à causer un certain mal-être en lui, il n'aimait pas la voir dans pareil état. Les mots lui manquaient même si un regard plutôt protecteur se posa sur elle. Il s'approcha alors d'elle et déposa alors sa main sur son bras qui était sur la table, et rapprocha son visage vers l'oreille de la jeune femme, il susurra alors ces quelques mots réconfortants du moins, il l'espérait.

      « Je serai toujours là pour toi, je ne serais jamais en retard, ou du moins j'essaierais mais je serais toujours là. Alors crois-moi. Je serais toujours là... »


    Il recula son visage du sien et la regarda un moment avec un sourire sincère. Sa main restait posée sur le bras de Sweelyn, un geste, faible mais authentique. Il aurait espéré ajouter un semblant de sécurité dans le coeur de son amie qui souffrait à l'heure où il lui parlait. Mais en ce moment précis, Sweelyn n'était pas simplement une amie, une très bonne amie. Aujourd'hui, ici-même Wilfried était... son protecteur, son frère, ce frère qu'elle aurait aimé avoir à ses côtés pendant cette crise d'angoisse. Il le savait, même s'il n'acceptait pas encore ce lien qui les unissait, non pas qu'il n'apprécie pas parce qu'ils partageaient vraiment énormément de choses. Seulement, l'idée qu'on puisse le considérer comme... un véritable frère. C'était énorme.
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Sweelyn A. Crawlbery

Sweelyn A. Crawlbery

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MessageSujet: Re: Calmer la tempête • Wilfried. Calmer la tempête • Wilfried. Icon_minitimeVen 12 Fév - 14:10


Sweelyn détourna son regard du visage de Wilfried pour aller le perdre quelque part entre la table de Pouffsoufle et celle des Serdaigle. Elle s'en voulait d'être soudainement soulagée par les propos de son ami, de son frère de cœur. Elle n'aurait jamais du douter et pourtant, elle l'avait fait. Certes, Wil n'était pas le garçon le plus expansif qu'elle connaissait mais, elle l'avait choisis, elle l'avait aimé et l'avait accepté sans problème. Bien sûr, elle n'aurait jamais pensé que cela pourrait générer en elle une de ses putains de crises d'angoisses qui lui bouffait l'existence (par fois pendant des semaines entières). Elle devait incontestablement faire partie de ceux qui avait besoin d'être rassuré par les sentiments d'un autre lorsqu'ils aimaient ce même autre d'une manière un peu profonde qu'une amitié toute simple. Elle n'avait donc jamais imaginé qu'elle serait un jour dans le besoin d'être assurer sur le fait que le lien privilégié d'amour fraternel silencieux qui existait en Wil et elle existait toujours, pour lui, en tout cas.
Elle s'en voulait, d'ailleurs, de l'avoir pratiquement (et inconsciemment) obligé à parler de ses sentiments parce qu'elle savait que ces quelques mots voulaient dire beaucoup plus que ce qu'ils semblaient dire lorsqu'ils venaient de la bouche de Wilfried. Elle en comprenait tous les sens cachés (comme elle comprenait ceux de la main de son Wil posé sur son bras) et n'était que davantage touché et honteuse aussi de lui faire subir ça. Elle savait que c'était dur pour lui, aussi. Et elle aurait voulu lui montrer à quel point elle était touchée (autant qu'heureuse) mais, si elle était un peu mal à l'aise, elle ne voulait aussi le mettre dans l'embarra. Il n'aurait pas su quoi faire de toute cette effusion de sentiment.

─ Merci, Wil. Merci.
Elle avait dit ça d'une toute petite voix, à peine perceptible et ne savait pas ce qu'elle pouvait bien ajouter de plus. Déjà qu'elle l'avait probablement inquiété avec son délire... Elle espérait tout de même qu'il n'allait pas s'en vouloir, qu'il n'allait pas culpabiliser pour elle ne savait quelle raison. Ça pouvait très bien être de son style de se remettre en question ou quelque chose dans ce genre. Il avait bien assez de démons contre lesquels se battre, elle ne voulait pas être une angoisse de plus, une inquiétude à ajouter à sa longue qui semblait, de surcroit, avoir été mis de côté de matin là.
─ Et puis, désolée, ajouta-t-elle tout aussi doucement. De l'entrainer dans ça. Les crises d'angoisses faisaient partie de ce genre de phénomène (d'autres auraient dit "pathologie") assez difficile à expliquer. Sweelyn elle même n'en comprenait pas toujours le sens, n'en déceler pas toujours les raisons. Elles arrivaient sans crier gare et n'avaient généralement aucun sens. Elles étaient irrationnelles, tout simplement et n'avaient, dans 95% des cas, aucune raisons d'exister. C'est juste que je ne contrôle pas vraiment.
Elle ne voulait pas changer brusquement de sujet ou d'état d'esprit parce qu'elle savait bien qu'il ne serait pas dupe et pourrait très bien se vexer qu'elle ne veuille pas le partager avec lui, lui expliquer ou tout simplement en parler. Oui, parce qu'elle, c'est ce qu'elle ferait. Elle se vexerait. Elle savait beaucoup de chose sur Wil, et tout ce qu'il ne lui avait pas dit, elle l'avait deviné et tout ce qu'elle n'avait pas encore devinait, elle le pressentait déjà. Elle savait également qu'il la connaissait plus qu'elle ne pouvait l'imaginer. Et puis, après tout ce qu'il faisait pour elle, il avait ben le droit de savoir, de comprendre. Elle n'avait pas le droit de le lui caché ou de faire comme si de rien n'était alors "qu'il était".

Elle s'empara doucement de la main de Wil, toujours posé sur son bras, et glissa entre ses doigts une fourchette sur laquelle en piqua un petit panecake. Elle attrapa ensuite un pot de sirop d'érable et une assiette puis guida la fourchette jusqu'à cette dernière pour y verser le sirop. Elle eu un moment d'hésitation (il allait comprendre et s'il ne comprenait pas, il l'accepterait comme ça, peut-être même qu'il l'avait déjà pressentit, qu'il s'était douté de quelque chose, après tout elle ne savait pas, elle répondrait à toute ses questions, aussi, bien sûr, il avait dit qu'il serait toujours là pour elle, ces mots résonnaient encore à son oreille, réchauffant son cœur, la rassurant, et ça lui suffisait amplement, amplement...) puis leva les yeux vers lui et, haussant un sourcil, lui demanda :
─ Tu aimes, au moins ?
Elle parlait des panecakes, bien entendu. Elle ne savait pas quoi lui dire d'autre et son hésitation devait se lire sur son visage.
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