« Cassiopeia Grey! Quelle surprise! Heureux de vous revoir Mlle Grey. Je ne pensais pas vous revoir à Poudlard après toutes ses années.
-Moi non plus cher Nic, je ne croyais pas avoir à revenir ici un jour et pourtant je suis tout à fait ravie d’y être.
-Très heureux aussi. Vous êtes donc ici pour…?
-Le cours d’Arithmancie. Je suis la nouvelle enseignante de l’école. J’espère qu’on va se revoir Sir Nicholas comme au bon vieux temps.
-Certainement Mlle Grey! Bonne année scolaire Mlle. Au plaisir »

Et le fantôme disparu dans le mur du corridor. Si on avait dit à Cass dix ans plus tôt qu’elle deviendrait enseignante d’Arithmancie à l’école de magie de Poudlard, elle ne l’aurait jamais crue. À dix sept ans, elle se voyait bien plus travailler comme assistante du ministre de la magie ou un truc du genre. Avec le temps, sa passion pour la signification magique des nombres étaient devenue très importante et elle avait effectuée un changement de carrière important. Abandonnant ses plans pour devenir quelqu’un d’important au ministère, Cassiopeia avait décidé de se réorienté dans l’enseignement de l’Arithmancie. Elle avait fait le tour du sujet des centaines de fois avant de poser sa candidature pour combler le poste d’enseignante. Jamais elle ne s’attendait à avoir une ouverture à Poudlard, mais c’était l’endroit rêvé pour faire sa carrière. La rouquine s’était toujours sentie chez elle dans le grand et magnifique château. Il y avait quelque chose ici qui mettait les habitants en confiance et confortable.

Bref, les jours à Poudlard n’étaient peut-être pas les plus tranquilles qu’elle avait vécue – ça lui rappelait ses années d’études ici – mais elle adorait enseigner. Elle ne s’ennuyait jamais avec ses élèves. Soit en enseignant ou seulement en observant un peu ses classes. Dès la première journée de cours, elle avait eu droit à tout un accueil de la part d’un de ses élèves. Ce matin là, elle était entrée dans une salle de classe bruyante où tous les élèves parlaient entre eux joyeusement. Cass ne savait pas à quoi s’attendre en donnant son premier cours, mais elle avait planifié le tout des centaines de fois dans sa tête. Elle resta derrière la classe à observer ses élèves quelques instants avant d’avancer vers son bureau.

« Bonjour chers élèves! Bienvenu dans ma classe d’Arithmancie. Je suis Cassiopeia Grey, votre nouvelle enseignante et j’espère que nous allons avoir une belle année tous ensemble à découvrir cette magnifique matière. Si vous avez des questions ou vous avez seulement besoin de parler, je suis entièrement disponible. Ma porte vous est toujours ouverte, m’enfin presque… »

Elle releva sa tête rousse afin de repérer d’où venait tout le boucan qu’il y avait en arrière plan. Elle arqua un sourcil en voyons les deux jeunes hommes les poings levé. Puis, sans qu’elle n’eu le temps d’ajouter quelque chose, le grand brun lança son poing au visage du jeune homme devant lui. Évidemment, l’autre avait répliqué et la classe avait fini sans dessus dessous. Cassiopeia rageuse avait donné un mois de retenu à l’investigateur de la bataille et les avait immédiatement envoyé chez le directeur. Pas question de se faire emmerder dans sa salle de classe par deux étudiants. Elle avait continué de donner le cours un peu trop sèchement à son goût, mais elle n’arrivait pas à retrouver son sourire suite aux évènements. Elle avait déjà hâte à la première retenue du jeune homme pour mettre les choses au clair avec lui. Elle n’accepterait pas ce genre de comportement ni dans sa classe ni ailleurs d’ailleurs.

Au fils des retenues et des jours, Cass avait appris à connaître Leam par cœur. Elle savait quel genre de jeune homme il était et lui avait proposé de l’aider. Au bout d’un mois, comment faire autrement que de s’attacher à lui lorsqu’on le connait mieux. Suite à sa proposition, il avait tourné les talons et était sorti de la classe. Cassiopeia avait fait une petite moue triste dans le noir et était allé se coucher. Elle ne croyait pas vraiment qu’il accepterait, mais au moins, elle avait proposé. Ce fut le silence complet pendant quatre long jours. En faite la rouquine pensait qu’il l’évitait parce qu’elle ne le vit nulle part. Jusqu’au samedi matin. Un samedi bien tranquille où elle avait décidé de passer à sa classe pour y faire de la correction après le repas du matin. En ouvrant la porte, elle sursauta. Elle ne s’attendait pas à le voir assit près de la fenêtre. Silencieuse, elle attendit que Leam sorte ce qu’il avait à dire. C’était son tour de parler. Pas le sien. Puis au bout d’un moment, il avait fini par lui dire qu’il faisait des cauchemars. Cassy gardait cette journée en mémoire depuis. Elle trouvait important de se souvenir comment leur relation avait commencé et par ailleurs, elle se sentait tout à fait choyer de pouvoir discuter avec ce jeune homme alors que tant d’autre s’étaient buté à un mur colérique avant.

II. FAIRY TALES AREN’T SO TWISTED USUALLY ::

Il pleuvait dehors. Une pluie continue qui avait commencé en début de journée. L’eau coulait lentement sur les fenêtres de la petite maison de Cassiopeia. Elle était restée chez elle de toute la journée. Elle voulait faire du jardinage, mais finalement ça c’était avéré infaisable vue la température. La rouquine avait sorti ses livres plutôt et les avait étalés partout dans le salon. Elle souhait déjà faire son plan de cours pour l’année qui venait. Cass n’avait pas l’intention d’être en retard. Toute la journée s’était passée au ralenti et la soirée s’annonçait aussi lente sinon plus. Elle avait sa tasse de thé d’une main et était assise sur un fauteuil jaune de sa mère. Elle regardait les gouttes d’eau glisser le long de sa fenêtre se demandant ce que ses élèves pouvaient bien faire. En faite, pas ses élèves. C’était seulement pour se donner bonne conscience qu’elle pensait aux autres parce qu’elle n’en avait pas grand-chose à faire. Elle se demandait plutôt si Leam allait bien. Si son été allait comme il voulait. Elle eut même la prétention de se demander s’il pensait à elle. Comme elle pensait à lui. Cass lui avait écrit une lettre, mais elle était encore sur le bord de son comptoir de cuisine, incapable d’envoyer son stupide hibou lui porter. Ils ne s’étaient pas vraiment reparlé depuis qu’Uilleam l’avait embrassé à l’école. En faite, c’était elle qui s’était enfuie. Elle ne voulait pas s’avouer que ce baiser était inattendu, mais en même temps tellement désiré. Elle était son enseignante après tout et c’était interdit. D’ailleurs, elle était beaucoup plus vieille que lui… Cassy ignorait pourquoi en cette soirée pluvieuse elle repensait à toute cette histoire. Mais elle revoyait clairement dans sa tête, son bureau à Poudlard. Leam se pencher vers elle et l’embrasser. Elle se souvenait d’elle s’empêcher de répondre au baiser et se lever rapidement. Elle avait rangé ses choses dans une vitesse incroyable.

« Bon, je crois que c’est suffisant pour ce soir. Bo… Bonne nuit Uilleam! »

Elle ne lui avait pas laissé le temps de répondre quoique ce soit qu’elle les mettait tout les deux hors de son bureau et qu’elle fuyait vers sa chambre. Elle ne lui avait adressé la parole que lorsque c’était absolument nécessaire et ne lui donnait même plus de retenue. Toute la classe s’en était rendu compte, mais elle semblait tellement sans énergie que personne n’avait fait de cas. Du moins elle espérait. De toute manière, elle n’en avait pas entendu parler alors ça devait être bon signe. Depuis, elle se sentait complètement ridicule envers lui et sa stupide lettre était encore plus ridicule considérant le fait qu’elle n’aie pas été capable de lui parler à la fin des cours. La rouquine lança un coup d’œil vers la cuisine comme si la lettre pouvait s’envoyer d’elle-même. Puis, dans le silence de la maison, on cogna à la porte. Trois coups. Pas les coups les plus surs au monde, trois petits coups simple comme pour dire : Je suis là, mais je ne sais pas trop pourquoi. Cass haussa le sourcil en se demandant qui ça pouvait bien être. Elle n’attendait personne et c’était assez rare que quelqu’un vienne la voir sans préavis. De plus, le ciel tombait sur la tête des gens qui se baladait à l’extérieur, il fallait être un peu trop motivé pour sortir par un temps pareil. Rapidement, elle se leva de sur son fauteuil. Elle était trop heureuse que quelqu’un vienne briser sa solitude de la journée.

Elle ouvrit la porte sur un Leam trempé avec ses valises dans les mains. Cassiopeia lui sourit doucement et le laissa entrer sans rien dire. De toute manière, elle n’avait pas de mots pour ça. Elle était ravie de le voir, vraiment, mais encore une fois, elle ne savait pas comment lui dire. Doucement, elle referma la porte avec le même sourire. Sans rien dire elle attendit qu’il la suive et le conduisit à la chambre d’ami. Elle sortie de la penderie, des nouvelles couvertures et des serviettes chaudes pour qu’il puisse se sécher. Elle baissa les yeux au sol et lui dit qu’il pouvait prendre une douche s’il désirait et qu’elle préparait du thé. Le moins de mots possible avait étés utilisés. Elle était très heureuse de le voir et son cœur dans sa poitrine ne manquait pas de lui dire avec son accélération incroyable, mais elle avait encore honte de son comportement ridiculement enfantin. Elle s’assit à la table de cuisine et attendit que Leam revienne sèche. Elle buvait sa tasse de thé lentement. Puis, il était revenu vers elle avec des nouveaux vêtements. Cass eut la vilaine pensé qu’elle préférait que ces vêtements se retrouvent sur le sol. Elle rougit en pensant à ça et demanda à Leam ce qu’il faisait chez elle sur un ton qui se voulait très doux. Pas question de le faire déguerpir.

Elle écouta toute son histoire sans ajouter un mot. Comme elle l’avait fait la première fois à l’école. C’était la meilleure chose à faire avec lui. Elle était vraiment triste de ce qui lui arrivait. Lentement, elle prit sa main.

« Tu sais. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu veux. Tu es chez toi maintenant… Leam… Je voulais m’excuser d’avoir réagit comme ça la dernière fois qu’on s’est vu. Je… c’est juste que ça m’a prise pas surprise et que c’est interdit de… et je… m’enfin désolé. »

Elle l’avait regardé pendant un moment sans rien ajouter, puis elle s’était approchée de lui lentement avant de l’embrasser. C’est ce qu’elle aurait dû faire la dernière fois qu’ils s’étaient vus si elle n’avait pas eu la trouille. Évidemment, le pauvre Leam n’avait pas passé la nuit tout seul dans son lit cette nuit là, ni même celle qui ont suivies.