Sujet: Re: w h i l h e m i r w i n m o o r e Sam 6 Fév - 20:00
chapitre un : vingt milles lieux sous les mers
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peu importe le nombre d'années que l'on a ; quand la nuit tombe, elle apporte avec elle des peurs cachées dans notre âme depuis l'enfance .
les origines du mal .
sale bâtard ! tu ne mérites pas d'être une seule seconde mon fils !
le pied du père vient s' écraser douloureusement sur le petit nez du jeune wilhem, jeune, oui très jeune, même trop. depuis lors de ses huit ans, il avait souffert sous l'emprise cruelle et sadique de son père completement fou. il tente de se relever, difficilement, ces cheveux blonds en frac, le sang dégoulinant de son visage, ce petit visage blessé qui tente de lever les yeux vers ce père, faire face à lui et ce grand corps, mais il sait qu'il n'a aucune chance.
et toi tu ne mérites pas d'être une seule seconde mon père !
un dernier et ultime coup vient se poser directement dans le ventre de wilhem, ce corps inerte, détruit psychologiquement et physiquement, tombe lourdement sur le lourd sol de la cave. aucun bruit, aucune lumière ne pénétrent dans cette cave. l'obscurité est complète et le silence impressionnant. ses yeux, ses oreilles ne servent déjà plus. ses mains non plus, attachés dans son dos. un avant-gôut de la mort ... il lui reste les odeurs. la senteur douceâtre du moisi, du bois pourri mais il ne déteste pas.
il pense aux condamnés à mort dans leur cellule. il n'aimerais pas être à leur place. trop de temps entre le verdict et l'éxécution. une heure - une semaine ? - une année ? -, cela lui semble suffisant. largement suffisant pour passer une vie en revue. cela se fait parait il. mais il n'eprouve nul besoin. vivre, mourir, les mots se sont vidés de leur sens.
il pense à l'heure de sa mort, une balle qui va lui traverser le crâne. dans la tempe ou dans la nuque ? la tempe, peut etre. pour simuler un suicide. si il avait le choix, ce serait dans la bouche.
il pense à ce premier décembre, où sa mère lui avait échangé sa vie contre la sienne, dans un vieux hopital de londres. le jour où sa mère le laissa vivre au dépent de son père, profondement traumatisé et qui se venge monstrueusement sur son fils. mais cette vie, il n'en veut plus, il n'en peux plus.
il sait qu'il va le tuer, mais lui ne le sait pas encore.
mourir n'est rien. ce qui l'effraie, c'est de ne plus exister ... de ne plus rêver, se souvenir, penser. ce vide l'angoisse. mais quelle importance finalement ?
il a dormi, il a froid. le temps semble s'être arrêté. il s'en moque. il a l'éternité devant lui. sourire. c'est idiot de dormir quand on n'a plus que quelques heures - quelques minutes ? - à vivre. il souris encore. jamais il ne pourra revenir jouer avec ces copains à l'école, jamais il ne pourra voir le bleu du ciel, l'or du soleil, le vert de la terre. bizarrement, il éprouve une sorte de soulagement. il se rends compte à quel point il en a assez de jouer à cette comédie. il ne distingue que noirceur, froideur, laideur.
il a envie de se lever, de marcher, courir, il en a assez de cette chaise et des liens qui l'immobilisent. il ne sent plus ses mains. le sang ne circule plus. les cordes sont trop serrés. à moins que ce ne soit le froid. atttention à la pneumonie. humour facile.
ie pourrait crier. il n'a pas de baîllon. mais personne ne l'entendrait, à pars lui. il croirait qu'il à peur, qu'il l'appelle. alors que wilhem veut simplement que cesse ce silence. il a soif aussi. mais il ne bougera pas, ne criera pas, ne boira pas.
il semble apercevoir un lueur entre les lames du soupirail. la lune ? une étoile ? ou l'aube, tous simplement
la porte s'ouvre, s'est derek, un pistolet à la main ...
Dernière édition par Wilhem Irwin Moore le Mar 9 Fév - 20:39, édité 7 fois