Un éclair bleu. Un éclair jaune. Un éclair rouge et un éclair vert pour clôturer le tout. Voilà l’une des plus anciennes traditions des Damarys, car jusqu’à mon plus vieux souvenir, ma famille s’ait toujours rassemblé autour des quatre éclairs. Souvent les voisins associent notre tradition à un feu d’artifice, mais en réalité, seul quatre baguettes font danser les couleurs dans le ciel, rien à voir avec l’invention moldu de ce fait. C’est l’équilibre. Ou « fin de l’été » d’après mes cousins. Cette cérémonie est censé nous rappeler à tous, qu’on ait l’âge requis ou qu’on ne l’ait pas, que l’été est fini et qu’à la prochaine rentrée scolaire, nos frères et sœurs ou nous même quitteront le manoir des Damarys pour le château. Jusque là, rien de bien extraordinaire, sauf que chez les Damarys, chaque enfants d’une même famille rejoint une maison différente. Voilà ce qui fait toute la fierté de nos parents et toute notre originalité. On née déjà avec une couleur et on ne peut ni la choisir, ni s’en débarrasser. Elle est rappelée à nous tous les jours, que ce soit à cause de la couleur des murs de notre chambre, de nos oreillers ou encore de nos yeux. Mais si vous avez ces derniers d’une couleur qui porte à confusion comme moi, ce n’est pas bon. Cela veut dire que votre âme est censée se balancer entre deux maisons, mais surtout que vous perturbez l’équilibre. « Et si je tombe à Serpentard, tu m’aimeras quand même ? ». Mes yeux bleu-vert se plantèrent dans ses prunelles fauves. « Ou alors si je vais à Serdaigle, ne seras-tu pas déçu ? ». Ma voix saccadée trahissait l’inquiétude qui me pliait en deux, roulé en position fœtus, le visage dans les mains, j’étais sur le point de pleurer. Pourtant c’était simple, j’avais deux choix pas trois ni quatre, deux. Soit j’allais chez les bleus. Soit chez les verts, mais il n’existait aucune demi mesure. Bien sur je savais que ma mère serait presque honorée de me voir à Serpentard, en représentante du sang pur de la famille. Mais mon père avait des idées bien différentes de celles de sa femme. Je ferais sa fierté chez les bleus par mon intelligence et par ma mémoire photographique, un point c’es tout. « Tu sais poussin, ton cousin est un vert et ce n’est pas pour ça que la famille le rejette. Ce qui est embêtant dans toute cette histoire c’est que ta chambre est affreusement laide en bleu et vert si tu veux mon avis. ». Il ponctua sa phrase d’une petite tape dans le dos, comme pour faire passer le hoquet de sanglot qui allait bientôt me secouer. La décoration, il s’en fichait royalement car comme dans la plupart des foyers, c’était plutôt l’affaire de la femme de rendre la maison présentable. Alors il avait dit ce dernier argument pour me détendre, me redonner le sourire ce qui avait bien plus marché qu’en parlant de mon insupportable cousin qui à la réflexion faite, n’était pas chez les verts pour rien !

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« Tiens donc, qu’ai-je là, une Damarys ? ». La plupart des élèves me regardaient déjà, assise devant cette énorme assemblée de Poudlard, mais à la prononciation de mon nom de famille, les quelques personnes restantes se détournèrent de leurs discussions et rejoignirent du regard leurs camarades. « N’ais pas peur ma petite de tomber à Serpentard ou à Serdaigle. Si tu regardes les choses en face, tu auras un bel avenir que tu appartiennes à telle ou à telle maison. ». Dans un sens, il n’avait pas tous faux. Si j’allais à Serpentard, j’étais sûr d’être bien accueilli à cause de mon sang, de monter rapidement dans la hiérarchie et même de fréquenter mon cousin et ses amis, ce qui au final me changerait de ce que j’avais connu. Par ambition j’aurais pu alors avoir de très bonnes notes, peut être un trichant ou peut être pas, mais j’aurais fini mes études avec une promesse, celle de la grande famille des Serpentards. Tandis que si j’allais chez les Serdaigles, ma mémoire photographique me servirait plus qu’à Serpentard. Je serais un peu dans l’élite intellectuelle du château et cette idée me plaisait bien. Si j’étudiais comme tout le monde au lieu de tricher à la vert, j’avais aussi une chance d’avoir un très bon carnet de note et un bel avenir. Maintenant préférais-je l’avoir de façon honnête et juste ou en trichant ? « Garde toi de tes aprioris, à Serpentard, on ne fait pas que le mal. ». La foule de vert me hua pratiquement d’avoir pus penser de telle chose, mais d’autre applaudirent ou rirent à cette dernière intervention du choipeau. Les gryffondors se tapèrent pratiquement dans les mains, les serdaigles sourirent et les pouffesoufles restèrent égal à eux même. Au bout d’un moment, le bruit des chuchotements et des couverts cessa. Le choix avait été fait et pour la première fois depuis que j’étais venu au monde, mes yeux tirèrent plus sur le bleu que sur le vert. « A Serdaigle ! ». Conclut une voix monocorde tandis que je posais le couvre chef sur le tabouret.

« Rose Wendy Damarys, ne me dis pas que tu n’es pas encore habillé ou je vais commettre un meurtre ! ». Hurla une voix de fille suivit un d’un soupir peu discret. Je l’exaspérais, en faite j’exaspérais toutes filles normalement constitué qui partageaient malheureusement pour elle leur chambre avec moi. Le dortoir des septième année de Serdaigle était un endroit calme et serein, pas étonnant donc que les petits rats de bibliothèque comme moi y reste pour étudier au lieu d’aller faire la fête à n’importe qu’elle heure de la nuit, ou du jour. Non, vous ne rêvez pas, au fur et à mesure des années à Poudlard je suis devenu le stéréotype de la petite Serdaigle : une fille qui étudie au lieu de se souler comme une adolescente normal. « Il est déjà aussi tard que ca ? ». J’avais tenté une petite percée mais voyant l’air de ma camarade passer du sourire narquois au regard qui tut, j’en conclus que j’avais raté une bonne occasion de me taire. Après tout, la ruse c’était pour les faibles alors autant lui dire la vérité, que ca me cassait suffisamment les pieds de ne pas comprendre mon cours de potion que j’en faisais des insomnies depuis deux ou trois jours. A la réflexion faite, je n’avais pas plus envie qu’elle ne me prenne pour plus folle qu’elle ne le pensait de moi déjà. « Je sais, j’ai eu ton message. D’ailleurs ton hibou c’est étalé sur la fenêtre après s’être éclaté contre, comme à son habitude. Soit tu le fais soigner une bonne fois pour toute, soit je te dénonce à sainte Mangouste pour fraude, tu choisis ! Et si tu pouvais aussi me choisir ma robe, ce serait cool. ». Un sourire satisfait apparue sur mes lèvres. J’avais beau étudier, être un stéréotype ambulant, j’étais aussi capable d’avoir du répondant ou du moins de faire des tentatives plus ou moins glorieuse. Et après quelques minutes de fou rire, ma camarade et moi-même tachèrent de nous préparer en vitesse. Il était inutile que je me maquille beaucoup. Seul du fond de teint, du mascara et un peu de blush pour avoir bonne mine m’était réellement nécessaire. J’avais cette chance d’être plutôt belle au naturelle, ce qui à l’évidence n’était pas donné à tout le monde. J’aurais pu y aller au saut du lit qu’honnêtement personne ne s’en saurait aperçu. Personne, sauf lui. Un dernier coup d’œil dans la glace, un « C’est l’autre cinglé qui va être heureux ». Et nous partîmes en direction de la fête. Il n’y avait aucune chance pour que « le cinglé » comme elle l’appelait ne danse avec moi, ou bien m’arrache un baiser à moins que je ne sois complètement bourré, ce qui n’arrivera jamais.