Un regard avait suffit à Lydia et Stefan pour savoir qu'ils passeraient le reste de leur vie ensemble, tout les deux, sans avoir personne pour les déranger. Une archéologue en quête d'aventures grandioses et palpitantes, et un jeune reporter en soif de potins, de nouvelles et d'actualités croustillantes pour le peu de lecteurs qu'il avait. C'est en Afrique, dans un endroit désertique et rudimentaire, où des cabanes faites de pailles, branches, et tout ce qui trainait dans le coin, qu'ils se sont aperçus pour la première fois, l'une désœuvrée, épuisée, sur le bord d'une crise de nerfs, et l'autre heureux comme personne d'avoir, pour une fois, un véritable scoop qui lui ferait monter dans sa popularité de futur grand journaliste. Durant la nuit, une gigantesque tempête avait éclatée, ruinant tout le travail acharné de l'archéologue, ce qui constituait sa vie depuis les trois dernières années. Démoralisée, elle se trouvait assise sur un morceaux de bois séché, presque en lambeaux : tout ce qu'il restait après le carnage. Le jeune homme interviewait tout ceux qui étaient présents, qui pouvaient éclaircir l'affaire. Il avait déjà réussit à soutirer quelques informations aux villageois qui devaient à présent tout reconstruire, et s'attaquaient maintenant aux chercheurs. Il s'accroupit pour se mettre à la même hauteur que Lydia et mit son petit magnétophone de poche en route, près de sa voix.

Stefan – Mademoiselle, bonjour. Je me présente : Stefan, 24 ans, jeune reporter. J'aimerais avoir quelques informations en plus pour mon article, donc si vous avez la grâce de me répondre, ce serait très aimable de vôtre part. Tout d'abord, pouvez vous m'expliquez ce qu'il s'est passé la nuit dernière ?
Lydia – Laissez moi seule !, j'en ai rien à faire de vôtre p*tin d'article ! … Laissez moi tranquille, c'est tout ce que je souhaite..
Stefan – Je peux quand même vous laissez mes coordonnés si vous changez d'avis .. tenez.

La jeune femme se leva, prenant le papier qu'il lui tendait, étouffant ses sanglots, ses larmes coulant le long de sa joue, pale et sale, bientôt salée. Ce garçon avait l'air très gentil, mais elle n'avait pas que ça à faire de répondre à ses questions comme ci tout ça n'était qu'un jeux alors que ça avait ruiné presque toute sa vie. Le pauvre … il avait bien l'air mal en point maintenant. Ravalant son égo, elle irait lui présenter ses excuses plus tard dans la soirée, quand elle se sera calmée.

**

Après des excuses méritées, les deux jeunes gens discutèrent toute la nuit, se découvrant une tonne de points communs, comme l'endroit où ils habitaient : à Londres. Ils avaient aussi le même âge, les mêmes passions, des centres d'intérêts communs. Ils gardèrent le contact, et quelques années plus tard, le fruit de leur passion vit le jour.