« Jouons ! Allez !
- Non j’ai pas envie.
- Allez, allez ! Allez Jules ! Allez !
- Non c’est non, j’ai pas envie ! »

Affichant sur son visage une mine boudeuse et alors l’autre jeune fille vint vers elle et se mit à la chatouiller. Perturbée par cette action surprise Jules n’eut d’autres choix que de se laisser faire. Rapidement se pliant dans plusieurs sens, la petite fille supplia l’autre pour arrêter. Mais cette dernière fit mine de rien entendre. Elles avaient huit ans et déjà on les laissaient sortir toutes seules comme des grandes. En même temps c’est dans une petite ville que vivaient les deux demoiselles. Aujourd’hui c’est le pont qu’elles avaient choisit comme terrain de jeu. Pas besoin de s’inquiéter à quelques mètres se trouvait la maison de Kamilla, la jeune fille avec qui Jules jouait.

« Alors J-bird, comment ça va ?
- S’il-te-plaîs aaaaarrêtttteeee !
- Sinon quoi …
- Sinon plus de … plus de … bbiiiissscc…uitttsss. »

A peine la demoiselle eut-elle finie sa phrase que Kamilla s’arrêta. Un sourire aux lèvres et en même temps un regard plongé dans les yeux de son amie. Un regard sévère signifiant « tiens ta promesse ! » Jules s’empressa d’acquiesçait. Dès laure little K. lâcha définitivement son amie qui en profita pour se relever mais surtout de reprendre son souffle. Elle détestait ce genre de moment, les moments où elle avait l’impression d’être soumise. C’est surtout chez elle qu’elle ressentait cette sensation et l’avoir senti auprès de son amie perturba ses sentiments de petite fille qui fit tout pour que cela ne se voie pas. Accrochant un petit sourire sur son visage de poupée elle regarda son amie avec un air de défit.

Ses deux filles n’avaient pas besoin de parler. Elles se comprenaient par le regard, par les gestes. Elles étaient complices. Cela faisait le bonheur des deux familles qui ainsi pouvaient avoir des heures de tranquillité. Pourtant, en famille les deux petites filles étaient assez calmes, peu bavarde et plutôt solitaire. Mais quand elles étaient ensembles c’était une explosion de joie de vivre, de rire et de sourire. Jules fit un petit signe de la tête et cela suffit pour que les deux filles se mettent à courir de toute leur force pour atteindre, la première si possible, la fin du pont… La gagnante fut Kamilla comme souvent. En même temps Jules n’était pas douée en course et même en sport, mais grâce à son amie elle s’améliorait avec le temps, mais cela n’est qu’un détail qui n’a que peu d’importance pour raconter cette histoire macabre. La course terminée Kamillia afficha un sourire victorieux sur son visage avant d’aller réconforter son amie. Se prenant dans les bras elles restèrent ainsi plusieurs minutes. Elles se sentaient si bien l’une contre l’autre, tout semblait alors facile, tranquille. Toute deux elles n’aimaient pas leur famille. Kamilla était fille unique c’est dans une famille riche qu’elle est née, un père souvent absent et une mère à côté de la plaque préférant s’amuser plutôt que de s’occuper de sa fille. C’est donc la nourrice qui s’occupait le plus de la petite fille. Quant à Jules elle était une erreur de parcourt. Elle n’aurait pas dû exister et elle l’avait bien comprit. Ses parents avaient déjà quatre enfants et ils ne devaient pas en avoir un de plus. Malheureusement Jules arriva, sa mère s’en rendit compte trop tard pour avorter. De plus c’était un garçon qu’ils voulaient, au lieu de ça ils eurent une fille qu’ils appelaient Jules car il s’agissait du prénom qu’ils auraient donné à leur fils. La famille Stickers était une famille assez pauvre ou du moins ayant peu de moyen.

Finissant par se détacher l’une de l’autre elles allèrent s’asseoir sur le rebord du pon, les pieds dans le vide, la rivière juste en dessous. Posant leurs mains et leur tête sur le rebord de la première rambarde. Elles restèrent ainsi sans dire un mot pendant un long moment. Se contentant d’admirer le paysage, ce magnifique paysage qui s’offrait à elles. Et c’est pendant cette contemplation que tout bascula. Alors que Kamilla souhaitait se redresser elle attrapa trop fort la rambarde qui finit par craquer. Cela alla tellement vite. A peine deux secondes. Deux secondes après lesquels les deux petites filles se retrouvèrent dans l’eau. Une eau froide, très froide, mais surtout une eau agitée. Surprise Jules ne parvint pas à se mettre à nager, avalant de travers elle commença à patauger tel un chien finissant par commencer à ce noyer. Quelle horrible sensation. La mort était juste derrière elle, à attendre encore quelques secondes. Les poumons remplient d’eau et s’enfonçant un peu plus dans l’eau la petite fille se laissa faire. Après tout personne ne l’attendait, personne ne voulait d’elle. Alors, elle ne se battu pas. C’est Kamilla qui se battu pour elle. Allant la chercher, la jeune fille parvint à remonter son amie malgré le courant qui les emportait. Lui frappant les joues Jules mit du temps à se réveiller. Toussotant, étouffant presque elle parvint à se réveiller et à vider, en grande partie, l’eau qui avait rejoint ses poumons. Kamilla l’a tenait toujours dans ses bras, l’emmenant près du bord. Trop faible pour bien comprendre la situation, Jules eut du mal à trouver de la force pour s’agripper au sol, alors c’est son amie qui la déposa. Et c’est seulement à ce moment-là que Jules retrouva ses forces ou du moins une partie. C’était à son tour d’aider Kamilla à sortir de l’eau. Tendant la main à son amie et désormais à celle qui l’avait sauvé, Jules parvint à lui attraper la main et aussi à commencer à la redresser. Mais… mais le courant se fit plus fort et le pire arriva. L’eau emporta Kamilla. Sous le choque Jules attendit un instant avant de se jeter à nouveau dans l’eau. Cette fois-ci elle parvint à nager, à la recherche de son amie. Elle l’a vit en trin de se débattre avec l’eau, celle qui l’a surnommé J-bird fini par disparaitre. Pourtant Jules ne renonça pas, malheureusement les forces lui manquèrent …

J’en ai eu marre de touts ces idiots qui n’avaient de cesse de me dire ‘ ne t’inquiète pas ça va aller mieux, les blessures disparaissent’ foutaise ! Cela fait déjà plusieurs années que tu es partie pourtant je ne t’oublie pas mon petit ange à moi. Petit ange qui a pris son envole trop tôt par ma faute. Tu t’es battue désormais c’est à moi de me battre, ton souvenir brulera en moi jusqu’à ce que je m’éteigne. Petit ange aux ailes brulés par ma faute je te promets de t’aimer jusqu’à la fin. Je ne t’oublie pas, chaque jour je pense à toi. Chaque nuit je rêve de toi. Je ne t’oublierais jamais et si cela arrive alors que je sois tuée sur le coup. Mon petit ange reposes toi, c’est désormais à moi de me battre. Désolé encore.

J-BIRD

Lisant à haute voix Jules finit par plier cette lettre et la mettre dans son enveloppe avant de la déposer sur cette tombe. Sa voix enrouée par cette boule dans sa gorge, des larmes roulaient sur ses joues. Des joues restaient joues de poupée, mais une poupée qui a bien grandi. Une poupée ronger par le remord et hanté par le souvenir de son amie disparue. Pourtant, elle avait tout fait pour la sauver, mais c’est à elle qu’on a laissé la vie et pas à Kamilla. Devenue solitaire, enfermée elle ne parlait plus à personne. Finissant par utiliser le langage des signes pour communiquer son entourage ainsi que les médecins crurent réellement qu’elle était devenue muette. Jusqu’au jour où elle comprit. Elle comprit qu’elle pouvait faire semblant comme personne. Dès laure la parole lui revint et le sourire aussi. Un sourire faux, certes, mais personne ne le remarqua. Redevenue joyeuse et pleine de vie elle retrouva ce côté chiant qu’on lui donnait dans son enfance. Un côté chiant pourtant on ne peut s’empêcher de l’apprécier, de l’aimer, de s’attacher. Ses grands yeux posés sur vous peuvent vous rassurer ou bien vous faire peur. Des grands yeux qui ont perdus tout éclat depuis bien longtemps.

Elle resta devant cette pierre pendant plus d’une heure. Le temps de vider toute sa tristesse. L’heure écoulait, elle déposa une dernière fleure sur la pierre à côté d’un ours en plus qui avait prit des rides. Et dans un souffle la jeune fille dit au revoir à son amie. Elle reviendrait bientôt. Si elle le pouvait, Jules viendrait toutes les semaines si ce n’est plus si elle le pouvait. Mais Poudlard était l’obstacle, d’ailleurs elle devait y retourner bientôt. Offrant un dernier un regard à son amie. Deux heures plus tard Jules était rentré chez elle. Ses parents avaient déménageaient, car sa mère avait été mutée. Mais qu’importe, désormais c’est à l’école de sorcier que la dernière des Stickers vivait. Et c’était une bonne chose. Elle ne supportait plus sa famille. Et bien qu’elle n’aimait que peu la magie elle préférait encore sa condition de sorcière que de rester chez elle.

Trois heures plus tard Jules avait retrouvé son école. L’année allait débuter. Avant d'y pénétrer la demoiselle avait accroché sur son visage de neige un petit sourire. Un sourire qui se voulait joyeux mais qui servait surtout à dissimuler la tristesse intérieure qui la nourrissait. Une année de plus. Une année de plus où elle serait perçue comme une fille adorable mais chiante à la fois. Beaucoup se demandent comment une fille aux abords chiante peut être aussi attachante. Alors, une fois de plus elle remit son masque et entra dans le bal ...

et bien quel accueil
et puis avec plaisir pour toute vos demandes
quant à Nancy Sinatra quelle magnifique chanson
et enfin, aaa Ellen Page trop rarement pris dans ce monde !

Ramsey : merci encore pour le scénario et puis, une question, puis-je faire de ce personnage un personnage à double facette. Dans le sens où se serait une fille pleine de joie à l'extérieure et à l'intérieure tourmentée par les fantômes du passé et la peur ?

Désolé du double poste, mais je penses avoir terminé ma fiche. Désolé ce n'est pas génial, cependant j'espère que cela suffira. Et je me rattraperais dans le RP...
En tout cas merci pour cette accueil des plus agréable